SGB : diagnostic difficile
Le diagnostic du syndrome de Guillain-Barré et de toutes ses formes (SGB & TSFN) est réputé compliqué. Il s'agit d'une maladie rare, une atteinte neurologique. Son diagnostic, basé sur des symptômes trompeurs et des tests peu concluants, est réputé difficile. C'est que nous avons vécu au fil ne nos écoutes téléphoniques et des interrogatoires d'accompagnants de patients qui nous ont appelé. C'est ce qu'affirme le site « 24 Matins » dans un article intitulé « Pourquoi est-il si difficile de diagnostiquer le Syndrome de Guillain-Barré ? .»
Le syndrome de Guillain-Barré pose aux médecins un défi de taille, surtout à ceux qui sont en première ligne : les médecins généralistes et les médecins urgentistes (SAMUs et SMURs). Le patient dispose pourtant, en France, d'un réseau de médecins neurologues et de centres spécialisés capables de traiter des cas de SGB. Qui connait le réseau FILNEMUS, ses centres de compétences des maladies neuromusculaires (CCMN) et ses médecins référents ? Cliquez vers Filnemus»Les filtres médicaux
Les patients ou leurs aidants (conjoint, famille, amis, ...) ne peuvent appeler directement un service de neurologie, il y a un filtre de première ligne, le médecin traitant. Les bons médecins traitants sont une denrée rare, le numerus-clausus des études médicales est là, les médecins traitants âgés partent en retraité.
Le médecin traitant
. Le médecin traitant est le premier échelon. A-t-il connaissance des symptômes annonciateurs ? Connait-il ces symptôme trompeurs ?
Symptômes
Les symptômes bien que trompeurs, doivent être analysés avec soin. Il convient de savoir que le SGB survient après une intervention qui réveille le système immunitaire : c'est une atteinte (maladie) auto-immune.

Elle se déclenche après la guérison d'une maladie infectieuse bactérienne ou virale (gastro-entérite, grippe, hépatite virale, otites, ...), de certaines vaccinations (certains vaccins ont été interdits). Tout commence par une grande faiblesse, des picotements dans les jambes, des crampes nocturnes très douloureuses. Ces symptômes peuvent faire penser à un AVC, à une compression de la moelle épinière dans le canal médullaire, à la maladie de Lyme, ...
Les test
Il faut dépister ces atteintes par des tests. Il n'y a pas de tests simples, le médecin traitant doit orienter son patient vers un service de neurologie, de préférence en hôpital public, le seul qui disposerait des compétences pour pratiquer ces tests, les interprêter et déclencher le traitement approprié.
Electromyogramme
L'électromyogramme se fait en branchant les membres du patient sur un appareil à électromyographie. L'électromyographie est une technique médicale qui permet d'étudier la fonction des nerfs et des muscles = le système nerveux périphérique, les muscles et la jonction neuromusculaire, et donc de compléter certains diagnostics neurologiques. Chaque membre est testé l'un après l'autre.
Test CSF ou LCR
Le test CSF ou test du liquide céphalorachidien consiste à prélever le liquide céphalorachidien par une ponction lombaire. Le liquide est analysé pour déterminer, entre autres, le taux de protéines qui peut monter jusqu'à 80%.
Les SAMUs-SMURs
Un patient qui n'a pas été correctement dépisté par les symptômes décrits ci-dessus poursuit sa vie quotidienne jusqu'à faire une chute nécessitant l'intervention des pompiers. Pour une raison que nous ignorons, les pompiers conduisent le patient vers une structure médicale privée (mon cas personnel !). D'une clinique à l'autre, le patient se voit attribuer un rendez-vous dans une 3e clinique privée « dans 2 semaines » pour un electromyogramme (EMG). C'est le premier des tests ! C'est ignorer superbement les risques que fait encourir au patient un diagnostic tardif ! Nous citons l'article du site « 24Matins » confirmé par notre expérience personnelle.
Les risques d'un diagnostic tardif
« Le Syndrome de Guillain-Barré s'aggrave rapidement et la plupart des patients atteignent leu point de faiblesse maximal en deux semaines. Si les médecins ne posent pas leur diagnostic à temps, le traitement est retardé, ce qui peut entraîner :
- des dommages nerveux permanents,
- des problèmes respiratoires gravec, 20% des patients nécessitant un respirateur,
- un taux de mortalitéde 5%, même avec des soins médicaux.
De plus, dans les endroits où les hôpitaux ne disposent pas des installations de test approriées, les chances de diagnostic tardif et de complications augmentent. ».
😈 !
Raymond GIMILIO
Docteur (non médecin) en sciences biologiques
Président de l'AFSGB
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- Écrit par : Raymond GIMILO
- Catégorie : médecine urgentiste

La médecine urgentiste
Médecine urgentiste
Introduction
Les appels téléphoniques que reçoit notre association via son site Internet depuis février 2021 et mon expérience personnelle de septembre 2019, les différentes affaires mettant en cause les SMURs-SAMUs ainsi que mes entretiens avec mes neurologues en 2023 m'obligent à faire « une piqûre de rappel » pour bien préciser ce qu'est la médecine d'urgence et son exercice. Tout ce qui suit est tiré d'une réponse du moteur de recherche "Google search" et de la « Fiche métier ».
Les mauvais plaisants qui font des canulars aux services d'urgence doivent assumer le fait que leurs blagounettes sont malvenues et risquent de sévères sanctions pénales. Il faut apprendre à faire avec et dépister aussi cette atteinte psychologique pour exercer les poursuites judiciaires de droit contre les mauvais plaisants.
Nous puisons nos informations dans un milieu public, ouvert sans restrictions, j'ai nommé Internet.
Raymond GIMILIO
Président AFSGB
Docteur non-médecin en Sciences Biologiques
SGB-PRNA 30/09/2019 Montpellier
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- Écrit par : Raymond GIMILO
- Catégorie : médecine urgentiste

SAMU, SMUR, SDIS, urgences et cie ...
Il est nécessaire de bien préciser les concepts que couvrent ces sigles pourtant bien connus du grand public. Pourtant, la confusion règne pour le commun des mortels, surtout pour celui qui ressent les différents symptômes bizarres d’un syndrome de Guillain-Barré ou d’une de ses formes. Ce syndrome est présent dans le monde entier mais c’est la France et ses territoires ultramarins qui nous concernent, bien que nous ne fassions pas de discriminations entre ceux qui nous joignent. Voyons en France ce que signifient ces services que nous citons (voir la fiche du Ministère de la Santé)
1 - SAMU-SMUR
La fiche précitée du Ministère établit un lien entre ces deux entités. Voyons d’abord le SAMU.
11 - Le SAMU
SAMU est l’acronyme de service d’aide médicale urgente. Nous citons avec quelques légères modifications de forme :
«C’est un centre d’appels répondant 24h/24 aux besoins de santé de la population. Il intervient pour les prises en charges pré-hospitalière, notamment en amont du recours à un établissement de santé. La régulation médicale effectuée par le SAMU a pour objectif d’apporter une réponse médicale adaptée aux besoins du patient. Elle permet d’orienter les patients vers la juste prestation médicale que requiert son état en disposant d’un éventail de réponses correspondant à différents niveaux de gravité et d’urgence. »
Nous citons encore :
« La régulation médicale et l’intervention médicale
La régulation médicale du SAMU a pour objectif d’apporter une réponse médicale adaptée à tout appel venant d’une personne en détresse. Elle est accessible par le numéro d’appel d’urgence "15" et est effectuée par des médecins hospitaliers urgentistes et des médecins d’exercice libéral.
Dans ce cadre, le SAMU peut faire intervenir pour l’accomplissement de ses missions :
-
- Les structures mobiles d’urgences et de réanimation (SMUR) ;
- les services départementaux d’incendie et de secours (SDIS) ;
- les transporteurs sanitaires privés ;
- les médecins et paramédicaux libéraux.
- La participation de ces moyens privés, sous la responsabilité de la régulation médicale du SAMU, est déterminée par convention. »
Voyons ce qu'est le SMUR.
12 - Le SMUR
Le SMUR est l'acronyme de Structures mobiles d’urgence et de réanimation. Nous citons :
« En tant que service hospitalier, la SMUR assure en permanence, la prise en charge d’un patient dont l’état requiert, de façon urgente, une prise en charge médicale et de réanimation et, le cas échéant, après régulation par le SAMU, le transport de ce patient vers un établissement de santé.
Elle est composée d’un médecin spécialiste en médecine d’urgence, d’un infirmier et d’un conducteur ambulancier. Le véhicule SMUR est doté d’un matériel de réanimation complet. Cette unité basée à l’hôpital intervient exclusivement sur régulation du SAMU pour assurer la prise en charge, le diagnostic, le traitement et le transport des patients en situation d’urgence médicale. ».
13 - Le SDIS
Le SDIS est l'acronyme deservice départemental d'incendie et de secours (SDIS). Il est dirigé par un officier supérieur de sapeurs-pompiers et placé sous la double autorité du préfet (gestion opérationnelle) et du président de son Conseil d'administration (pour la gestion administrative et financière).
C'est un établissement public à caractère administratif doté d'une assemblée délibérante gérant les sapeurs-pompiers au niveau d'un département. Chaque SDIS est généralement désigné en lui adjoignant le numéro de son département. Celui de l'Hérault est le SDIS34.
2 - Comment aboutir au service de neurologie compétent
Nous nous plaçons dans le cas d'un habitant de la France qui découvre des symptômes bizarres et n'a aucun moyen de savoir qu'il couve un syndrome de Guillain-Barré ou d'une de ses formes. Trois livres publiés par d'anciens patients racontent une odyssée, un parcours médical cahotique, avant de trouver la bonne voie vers le service de neurologie compétent. Moi-même, en septembre 2019 ait vécu ce parcours, passant par des étapes qui ont retardé le diagnostic et les bons traitement. La Société des Infirmiers Anesthésistes publie un article de M. I. Kolev "Le syndrome de Guillain-Barré au service d'accueil des urgences : difficultés diagnostiques et prise en charge initiale". Cet article au titre alléchant consitue un véritable cours académique, une mini-thèse sur le syndrome de Guillain-Barré (21 pages, 121 références bibliographiques). Nous formulons le voeu que les médecins et les accueillants des SAMU trouvent le temps de le lire et de se former à reconnaître un appel désespèré d'un patient paralysé dans des endroits qui prêtent à rire (assis dans les WC sans pouvoir se lever) et à poser les bonnes questions pour dépister un canular et prendre au sérieux le fait que la prise en charge rapide dans un service de neurologie est un des facteurs limitant un pronostic grave. Nous citons (p. 91/112) :
« Une prise en charge thérapeutique précoce influe sur le pronostic » (ref. bib. : 15 à 17).
Il ne faut pas perdre de vue que l'évolution d'un SGB peut aller vers UNE ISSUE FATALE. Un minimum de respect pour un être humain en détresse devrait s'imposer dans les salles d'écoute des SAMUs et, en cas de doute, la présence d'un responsable médical de haut-niveau doit pouvoir dépister un mauvais-plaisant. Malgré les progrès des techniques de téléconsultation, le diagnostic médical d'un Guillain-Barré ne peut encore mettre en oeuvre un IRM ou un EMG à distance. Tout l'art de la formation d'un médecin urgentiste affecté aux écoutes des appels tient en ces quelques lignes.
2.1 - Mésorientation
Le terme mésorientation est un néologisme. Il désigne une mauvaise orientation. Ayant personnellement vécu la risée d'un accueil téléphonique ignoble, le 30 septembre 2019 à 15h30, je me bats contre la bêtise de la réponse de l'accueillant AMR du SAMU34 : j'étais assis dans mon WC sans pouvoir me lever. Je cite :
« on vous envoie un infirmier pour vous mettre au lit avec un doliprane ».
J'étais paralysé, tétraplégique, incapable de me lever pendant trois longues heures, malgré les efforts de mes voisins. C'est l'équipage d'une ambulance privée qui m'a sorti des WC, sur prescription de mon médecin traitant qui avait délivré un bon de transport. Il m'a conduit, à 18h30, au service d'urgences spécialisées de la Tête et du Cou du CHU de Montpellier où j'ai eu droit à un diagnostic nocturne (IRM sur site : 1/10/2019, 3h00 du matin). Le matin du 1er octobre, à 7h00, après petit-déjeuner et toilette, j'étais pris en charge par le service de neurologie, soumis à une EMG puis à une ponction lombaire et le 3 octobre commençait le traitement par échanges plasmatiques et séances de kiné-ergo.
2.2 - Perte de temps
Les troubles préliminaires aux paralysies ont commencé pour moi le 16 septembre 2019 lors d'un voyage AR en Bretagne, pour les obsèques d'un cousin. La marche en canard aurait dû m'alerter, la difficulté à serrer la poignée du distributeur de carburant ou l'impossibilité de tourner la clef de contact de ma voiture auraient dû m'alerter. Et m'interdire de voyager. De retour de voyage, je me rends au service de la main (clinique privée). Là, par précaution, le médecin prend RV dans une autre clinique en vue d'un électromyogramme (EMG), sans plus de précisions, dans 15 jours ! On me prescrit des anti-inflammatoires (une erreur monumentale, je l'apprendrais par la suite). Je regagnerais mon domicile par les bus. Une grande fatigue m'oblige plusieurs fois à m'arrêter et à m'asseoir, entre l'arrêt du bus et mon domicile. Le lendemain, le 26, je tente d'aller en voiture chercher ma prescription. Voulant ouvrir mon garage, je me baisse et me retrouve par terre sur le dos. Je suis remis debout par deux infirmières de passage.
2.3 - Enfin bien engagé
J'ai franchi la première étape, celle du mauvais accueil du centre 15. Merci à mon médecin traitant et aux ambulanciers privés qui m'ont conduit au Service des Urgences de la Tête et du Cou du CHU de Montpellier. J'étais bien aiguillé, sur les bons rails, là où j'ai entendu « On sait ce que vous avez, on sait vous soigner ! ». Je sortais de 2 heures d'examen "ENMG", pas très agréable. Dès le 1er octobre, je commençais les séances de kiné. Le 2 octobre, 1ère séance d'échange plasmatique. Je passe sur la ponction lombaire ! J'en suis sorti le 22 janvier 2020 après ma rééducation.
3 - Les textes : la Haute Autorité de Santé
La Haute Autorité de Santé, qu'est-ce-que c'est ?
3.1 - Les attributions
La Haute Autorité de Santé est un organisme, une autorité publique indépendante à caractère scientifique. La Haute Autorité de santé (HAS) vise à développer la qualité dans le champ sanitaire, social et médico-social, au bénéfice des personnes. Elle travaille aux côtés des pouvoirs publics dont elle éclaire la décision, avec les professionnels pour optimiser leurs pratiques et organisations, et au bénéfice des usagers dont elle renforce la capacité à faire leurs choix. Elle a été créée par la loi du 13 août 2004 relative à l’Assurance maladie.
3.2 - Le texte sur les modalités de prise en charge
La HAS a publié un texte (voyez ce lien). Ce texte est-il opposable et à qui ? Nous avons personnellement subi un mauvais accueil suivi d'une mauvaise prise en charge fin septembre 2019 suivie d'une prise en charge en clinique privée et retour au domicile avec un rendez-vous à deux semaines pour un électro-neuro-myogramme (ENMG) dans une autre clinique privée. Nous ignorions à cette date tout de ce que nous publions aujourd'hui sous le timbre de l'AFCSGB-AFSGB, aujourdhui. En 25 pages, la Haute-Autorité de Santé trace un cadre que tout Directeur de SAMU ne peut prétendre ignorer et se doit d'en faire connaître la teneur à des médecins régulateurs et aux auxiliaires chargés de prendre les appels au 15 (ou au 112). La page 2 du texte est à apprendre par coeur par tout membre du personnel d'un SAMU, nous citons :
«La régulation médicale est un acte médical pratiqué au téléphone (ou au moyen de tout autre dispositif de télécommunication) par un médecin régulateur.
L’acte médical est une décision médicale qui implique la responsabilité individuelle du médecin. Cette décision s’appuie sur l’ensemble des éléments dont dispose le médecin. Sa finalité est d’apporter au patient le juste soin et de ne pas lui faire perdre de chance.
La régulation médicale assure une écoute et une réponse permanente dans un centre d’appels dédié aux urgences médicales et/ou aux demandes de soins non programmées. La régulation médicale a pour but de déterminer et de déclencher dans les meilleurs délais la réponse médicale adaptée à chaque situation.
L’acte de régulation médicale s’inscrit dans un contrat de soins avec l’appelant et/ou le patient. La demande peut provenir du patient lui-même ou d’un tiers se trouvant aux côtés du patient ou parfois à distance.
L’acte de régulation médicale repose, chaque fois que cela est possible, sur un entretien singulier entre le médecin et le patient lui-même. À défaut, il s’appuie sur un entretien entre le médecin et une personne aux côtés du patient ...».
Le rôle des associations de patients a été souligné, par ailleurs, par la HAS, nous estimons être dans notre rôle officiel pour éviter que des jeunes médecins placés là en formation ne dérapent, « au bénéfice des usagers » ! Nous appuyons dans ce sen la Haute Autorité de Santé.
3.3 - Les personnels et les responsabilités
Il nous a paru nécessaire de bien préciser qui est qui, tant pour le grand public que pour les personnes membres de l'AFCSGB et qui auraient besoin d'aide juridique.

3.3.1 - L'Assistant de Régulation Médicale (ARM)
Lorsque vous appelez le 15, vous êtes en communication avec un ARM (Assistant de Régulation Médicale). Un ARM est un professionnel qui est, en principe, formé à son métier. Il y a 19 centres de formation d'ARM en France. En application des recommandations de bonnes pratiques, l’assistant de régulation médicale (ARM) assure la réception des appels reçus par les SAMU (Centres 15), contribue sur décision médicale au traitement optimal des demandes et participe à la gestion des moyens, au suivi des appels et des interventions, au quotidien, en situation dégradée et en situation sanitaire exceptionnelle. Ce dispositif a été lancé en 2019 afin de marquer la volonté de sécuriser la régulation médicale avec des professionnels assistants disposant d’une formation nationale diplomante, identique et renforcée. A noter l'existence d'un corps en voie d'extinction d'Assistants de régulation médicale, non diplômés, non-inscrits dans un autre dispositif de formation conduisant à la certification d’assistant de régulation médicale.
L'ARM travaille en équipe autour d'un médecin régulateur. Cependant, en fonction de la gravité de l'état de l'appelant, il peut prendre la responsabilité de déclencher des moyens d'intervention lourds du SMUR. Il en informe immédiatement le médecin régulateur. Ces moyens lui sont fournis par le CHU dont dépend le SAMU et par le SDIS (voir ci-après) avec lequel il est en liaison.
3.3.2 - Le médecin régulateur (MR)
Le médecin régulateur effectue un acte de régulation médicale, un acte médical. Il peut s'agir d'un entretien médical direct avec l'appelant (patient, aidant ou médecin traitant) ou de la prise en compte et de la validation en temps réel d'une information transmise par un membre de son équipe d'ARM. Le dit acte comporte plusieurs étapes, la prise en charge d'un appel et la décision qui en découle engagent la responsabilité du médecin régulateur. L'assistant de régulation médicale participe à l'acte médical de régulation sous la responsabilité du médecin régulateur.
La fonction de médecin régulateur est exclusive de toute autre fonction pendant la durée où elle est assurée.
Les centres de régulation médicale fonctionnent 24 heures sur 24, un centre peut fermer : il bascule les appels vers un autre cente de régulation médicale.
3.3.3 - Recommandations HAS
Dans le document que nous avons cité (§ 3), nous trouvons en finale deux ensembles de recommandations qui nous semblent des plus judicieuses:
Recommandation de la formation des médecins régulateurs (MR)
Nous citons :
« Une formation spécifique initiale et continue est nécessaire pour les médecins régulateurs.»
L'expérience de la pratique de la médecine en SAMU ainsi que la connaissance de l'environnement géographiques sont utiles pour exercer la régulations médicale des urgences. Une formation spécifique initiale et continue des assistants de régulation médicale (ARM) ne doit pas être escamotée.
Rien ne saurait être plus utile que l'évaluation continue du fonctionnement de la régulation médicale en urgences.
Recommandation sur l'évaluation des pratiques
Le centre de régulation médicale doit s'organiser pour que le retour d'information de chaque appel soit l'objet d'une insertion dans le dossier du patient et pour qu'il soit communiqué aux acteurs de l'écoute des appels (MR, ARM). Un des objectifs est d'éviter que des appels puissent être tournés en dérision par méprise avec des supposés canulars. La paralysie d'un Guillain-Barré-Strolh peut immobiliser un patient dans n'importe quel endroit (WC, devant la porte de son garage auto, dans la rue, ...). La réévaluation de l'activité médicale est formatrice pour de jeunes médecins, elle les responsabilise. La Haute Autorité de Santé propose des indicateurs au nombre de sept. Nous souhaitons qu'ils soient effectivement mis en œuvre dans l'intérêt des patients qui appellent les centres d'assistance médicale d'urgence (SAMUs).
En conclusion
En ce qui concerne le syndrome de Guillain-Barré-Strolh (SGBS) et ses formes neurologiques, l'objet de notre association de lutte contre, la rareté relative de l'affection, sont causes de l'oubli de certains enseignements sur cette pathologie. Le stress de la salle du centre 15 doit être maîtrisé, réduit, pour le plus grand bénéfice des usagers qui, ne l'oublions pas, sont des malades souvent paniqués par ce qui leur arrive. Il ne réalisent pas le plus souvent ce qui leur arrive. Une vie humaine est sacrée, le but de la médecine n'est il pas de la préserver, sans faire de discriminations.
Des personnels bien formés, en nombre suffisant, respectueux de la souffrance humaine, motivés, non-stressés, ... : voila ce qui doit être la porte d'entrée vers des services médicaux adéquats et compétents. Nous avons noté que la HAS recommande que le médecin régulateur ne doit pas agir selon « le critère économique (solvabilité et coût de l'opération) ». Orienter un patient vers une clinique privée qui ne dispose pas des bons neurologues (27 septembre 2019), qui renvoie vers un autre établissement privé où, après une nuit inconfortable et un IRM, le patient est renvoyé chez lui, un dimanche matin sans autres soins, ne doit plus se reproduire (cas personnel). Un rendez-vous dans deux semaines pour un ENMG est une erreur fondamentale. C'est ignorer le document publié par la HAS (PNDS : Syndrome de Guillain-Barré, septembre 2021, p. 32, § 4.6) qui dit, nous citons :
« Le SGB est une urgence diagnostique et thérapeutique. Dès que le diagnostic de SGB est posé ou fortement suspecté, la prise en charge à la phase aigüe consiste à débuter le plus rapidement possible le traitement, à mettre en place une surveillance rapprochée des risques de défaillance vitale, en particulier d'insuffisance respiratoire aigüe ou de trouble dysautonomique ... ».
Les formateurs des Assistants de régulation médicale se doivent de marteler le message à leur élèves, dans l'intérêt des futurs patients qu'ils auront à accuellir. Une suspicion de Guillain-Barré doit déclencher une hospitalisation en milieu hospitalier public. L'atteinte peut évoluer rapidement.
Raymond GIMILIO
Président AFSGB->AFCSGBS
Ancien patient SGBS-PRNAC
Docteur en sciences biologiques
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- Écrit par : Raymond GIMILIO
- Catégorie : urgences médicales

Le syndrome de Guillain-Barré : Introduction (1)
Avertissement
Nous sommes des lecteurs assidus de magazines scientifiques, nous ne sommes pas médecins et ne prétendons pas nous substituer, en aucun cas, au corps médical. Cet article est destiné au grand public, rédigé par un rédacteur scientifique. Il reflète l'état des connaissances sur le sujet traité à sa date de mise à jour. L'évolution ultérieure des connaissances scientifiques peut le rendre en tout ou en partie caduc. Il n'a pas vocation à se substituer aux recommandations et préconisations de votre médecin ou de votre pharmacien.
Nous nous basons sur plusieurs ouvrages publiés par des membres du corps médical dont la publication « Le syndrome de Guillain-Barré au service d'accueil des urgences : difficultés diagnostiques et prise en charges initiale » (I. Kolev, Unité de Neurophysiologie Clinique, CH de Saint-Brieuc, 22027 Saint-Brieuc Cedex | Email :
Introduction
Le syndrome de Guillain-Barré (SGB) a été décrit par les neurologues Dr Georges Guillain, Dr Jean-Alexandre Barré et Dr André Strolh. C'est une maladie rare, auto-immune, idiopathique qui se traduit par des paralysies aiguës avec perte de réflexes (réflexes tendineux) et paresthésie (troubles douloureux, sensations de fourmillements ou de brûlures). On note aussi des déficits sensitifs objectifs minimes. Il existe plusieurs formes dites neurologiques qui se manifestent par des symptômes variables qui font douter de l'atteinte, tant que ne s'exprime pas une paralysie des membres et une perte de réflexes tendineux. La paralysie des muscles respiratoires peut engager le pronostic vital et entraîner le décès du patient. Le diagnostic est réputé difficile.
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- Écrit par : Raymond GIMILO
- Catégorie : Syndrome de Guillain-Barré
Témoignages de patients
Des patients guéris du Syndrome de Guillain-Barré ou d'une de ses formes ont publié des livres ou des vidéos sur YouTube ou les deux à la fois. Ces témoignages étant publics, nous ne les rendroms pas anonymes ou nous utiliserons les noms d'auteurs des livres publiés lesquels peuvent être des pseudonymes.
Témoignage de Violaine Vim
Violaine Vim a publié un livre sous le titre de « Patiente » (Editions BOLD - Amphora, Paris août 2023).

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Témoignage de Claude Pinault
Claude Pinault a publié un livre sous le titre de « Le syndrome du Bocal » (Buchet et Chastel, Paris 2009).
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Témoignage de Bernard Trinchet
Bernard réside à Montpellier. Il a été soigné au Service de Neurologie du CHU "Gui de Chauliac" et rééduqué à la Clinique PROPARA.
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Interrogez directement YouTube, ce n'est que trois vidéos choisies. Il en existe bien d'autres.
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