L'enseignement donné aux classes de la filière SVT du lycée est d'un niveau élevé en ce qui concerne le syndrome de Guillain-Barré, au niveau des classes de Première et de Terminale. Nous en avons la preuve à la lecture de la fiche publiée par les annales du baccalauréat (ANNABAC) chez Hâtier. Le ou les professeur.s qui ont rédigé la fiche que nous citons sont dignes d'éloge : ils on fait un travail remarquable de recherche bibliographique qui apporte une réponse scientifiquement documentée sur ce qui se fait en matière de recherche et qui fait cette recherche. Nous citons :
- Goodfellow and Wilkinson, Guillain-Barré syndrome : a century of progress, 2016
- Mac Andrew et al., 2011
- Yu R., Ganglioside Molecular Mimicry and its Pathological Roles in Guillain-Barré Syndrome and Related Diseases, 2006
- Nakano Y. and Kanda T., Pathology of Guillain-Barré syndrome, 2016
- Uncini A., Kuwabara S., in J. Neurosurg Psychiatry, 2015
- Nobuhiro Y. et al., Carbohydrate mimicry between human ganglioside GM1 and Campylobacter jejeuni lipooligosaccharide causes Guillain-Barré, syndrome, 2004
Ces quelques lignes écrites par un inconnu travaillant pour ANNABAC sont sans appel : aucun chercheur français ni francophone n'a mis en évidence de manière aussi claire et pédagogique le rôle du mimétisme moléculaire dans les syndrome qui nous intéresse. Les plus récentes avancées s'arrêtent à 2016 (nous sommes en 2025). Tout-a-t-il été dit sur les causes du SGB ? L'inconnu qui a rédigé la fiche à l'attention des candidats au baccalauréat (un professeur de SVT des lycées) a certainement fait des recherches sérieuses, il n'est pas remonté plus haut que 2016 !
Nous nous sommes rapprochés d'ANNABAC. Je me suis inscrit comme "parent" et j'ai eu accès gratuitement au contenu de la fiche ANNABAC. L'exemple choisi est le déclencheur Campylobacter jejeuni, une bactérie que l'on trouve couramment dans l'intestin des volailles.
La réaction immunitaire à la bactérie Campylobacter jejeuni
La réaction immunitaire au C. jejeuni dans l'organisme humain aboutit à la production d’anticorps spécifiques : un antigène bactérien d'un glycolipide qui est un des constituant de C. jejuni. Ces anticorps se lient aux glycolipides membranaires bactériens (formation de complexes antigène-anticorps). Les lymphocytes B et T s'activent
selon le schéma ci-contre. Ils attaquent la membrane de C. jéjuni et le détruisent.