Pour mieux vivre sa maladie avec l'AFCSGB & TSFN SDRC

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Le numéro de janvier 2025 de la revue Sciences et Avenir (n° 935) a retenu toute notre attention. Elle traite d’un dossier qui semble être devenu une mode (pp. 24 à 79), l'Intelligence artificielle. On en met à toutes les sauces !

Dans mes débuts professionnels, en 1972, j’ai reconverti un outil de travail utilisé pour des calculs de biostatistiques en écologie en un métier qui me conduira au titre de Bio-Informaticien du CNRS (où je prendrais ma retraite en 2003). Dans mes débuts de documentaliste scientifique, chef de projet pour l’Organisation des Nations Unies pour l’Agriculture et l’Alimentation au Sénégal, j’avais adhéré à l’Association Française de la Cybernétique économique et technique (AFCET, Paris). Après mon entrée au CNRS en avril 1980 et mon détachement au Ministère de l’Environnement, j’ai participé à une journée d’études de l’AFCET sur ce qui s’appelait alors les systèmes experts et la prise de décision assistée par ordinateur. C’étaient les prémisses des applications de ce qui allait devenir l’Intelligence artificielle. L’AFCET s’est sabordée ! Dommage ! Personnellement, je maintiens qu’il n’y a aucune intelligence là-dedans mais un formidable outil d’aide à la décision, capable de mobiliser des règles et des données en vue du diagnostic de situations complexes. A côté de l’aspect gadget, il y a les applications à la médecine et en particulier aux neurosciences. Et dans les neurosciences, les atteintes du Guillain-Barré et de ses formes dont le diagnostic est réputé difficile.

Nous avons montré dans nos différents articles sur ce site la présence d’un maillon faible en avant de la chaîne de soins publiée par la Haute Autorité de Santé (p. 35 du PNDS), chaîne partant des symptômes évocateurs du SGB. Le témoignage recueilli par le site LSGB, entre autres, montre qu’en 2005 il y a eu un SAMU qui a traité un patient appelant au secours (SAMU35) de « simulateur » et a refusé une prise en charge. Le quotidien le Voix du Nord (articlecdu 28/08/2023 fait état de nombreux refus.

Ce maillon faible a certainement dû être renforcé, comme d’autres, pour éviter le retour de pareils errements. La date du 28/08/2023 nous inquiète : les dysfonctionnements persistent. La cause qui aurait provoqué de tels dérapages serait l’utilisation dans les centres régulateurs d’appels d’assistants de régulation médicale (ARM) non formés, un corps en voie d’extinction ? En 2019 ont été créés 19 centres de formation (arrêté du 19 juillet 2019). Malgré tout, la pression sur les SAMU est forte et nous suggérons la mise en chantier d’un logiciel d’assistance aux ARM basé sur l’intelligence artificielle. Ce logiciel analyserait les appels au 15 et serait l’outil de base qui apporterait aux ARM et aux médecins régulateurs l’assistance nécessaire au dépistage de canulars et au déclenchement d’une prise en charge en toute sûreté.

Un rêve ? Non, les premiers systèmes d’aide au diagnostic médical sont déjà à l’œuvre pour le diagnostic du cancer du sein (USA, MIT, Institut Curie, APHP, …). Nous pouvons rêver : un ChatGPT-SAMUs, pourquoi pas ?

Le médecin augmenté

Le médecin augmenté ou l'urgentiste remplacé par la machine ? Médecin augmenté, oui, dans ses moyens de travail. Un article de mars 2024 de la Société Française de Médecine d'Urgence (SFMU) présente une image où une docteure en blouse blanche fait un bras de fer avec un robot (Violeau Mathieu : Article du mois, Mars 2024 Board INNOVATION SFMU). Qui se sent menacé et pourquoi, telle est la question que nous nous posons à l'AFCSGB. Je considère personnellement, en ma qualité de bio-informaticien ayant servi dans des laboratoires de biologie fondamentale du CNRS, que l'informatique est un outil de progrés, à condition qu'un être humainsoit au commandes pour éviter les mésusages et les dérapages. La capacité de l'intelligence dite artificielle à récolter des documents et à en digérer le contenu en fait un super-moteur de recherches sur le web.

Nous nous intéressons à la partie de la médecine d'urgence, au maillon faible qui se situe en avant de l'hospitalisation d'un patient qui présente les symptômes du syndrome de Guillain-Barré : j'ai nommé les SAMU et les Assistants de Régulation médicale (les petites-mains du 15) qui entourent le médecin régulateur. C'est là, dans le stress permanent des appels au 15 que doit se placer un outil informatique, l'assistant informatisé de l'assistant de régulation médicale, celui que nous nommons SAMU-Chat-GPT C'est là que se situe le centre de décision qui peut conclure de manière erronée qu'un patient en détresse est un simulateur ! Ou une vraie victime d'un syndrome mal décrit, donc mal perçu, assis sans pouvoir se lever de son WC (mon cas personnel le 30 septembre 2019 à 15h30). L'outil informatique doit éviter ce genre de mauvaise prise en charge !

Raymond GIMILIO
Docteur en Sciences Biologique
Président AFCSGB

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